Les Fontaines

L’alimentation en eau de la ville a suivi l’évolution de la population. Aux trois puits publics utilisés à la fin du XVIIe siècle, ont succédé 6 fontaines un siècle plus tard puis 12 fontaines en 1850. Après un chantier de rénovation initié dans les années 1990, voici les plus belles fontaines ayant survécu :

– rue Perrin : C’est sans doute la plus caractéristique des fontaines lédoniennes et aussi la plus ancienne. Edifiée en 1727, la fontaine se trouvait à l’origine rue Sebile, contre le premier couvent des Tiercelines, aujourd’hui détruit, elle fut déplacée en 1774 pour être installée contre le four banal, déménagée une deuxième fois en 1883, puis une troisième pour se retrouver à son emplacement actuel. Le bassin semi-circulaire est orné de deux dauphins. Il s’inscrit dans une niche couronnée par un fronton et des cornes d’abondance. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1970 ;

– rue Lecourbe : Edifiée en 1811, la fontaine se trouvait à l’origine au milieu de la rue du commerce, l’architecte Auguste Robert fut chargé de la déplacer en 1841 et l’on y ajouta quelques ornements de fonte ;

– place Bichat : Le bassin a été installé en 1828. L’eau jaillissait d’un dauphin de bronze. En 1844, la fontaine est modifiée par l’architecte René Pourchot pour y placer une statue en bronze : la Vénus de Canova. Elle fut déplacée vers 1900 pour être installée sur un piédestal au milieu de la pelouse. Puis elle revint sur le bassin vers 1990 ;

– fontaine aux Lions : La fontaine aux Lions a plusieurs fois été modifiée et déplacée. Construite en 1727 à l’emplacement des anciens fossés (l’actuelle place de la Liberté), elle ne comportait alors aucun ornement. Les quatre lions de fonte provenant des fonderies Baudin (Toulouse-le-Château, Jura) qui lui ont donné son nom ne furent installés qu’en 1828 sur les plans de l’architecte Auguste Robert. Ils furent rejoints par la statue du général Pichegru, qui vint surmonter le socle de la fontaine, et qui fut remplacée par celle du général Lecourbe. En 2006, le bassin a été déplacé, et réinstallé entre l’hôtel de ville et l’Hôtel-Dieu ;

– rue des Salines : L’emplacement de la fontaine est acquis par la ville en 1828. Mais le bas-relief de fonte où un génie des eaux porte un dauphin déversant l’eau dans un bassin semi-circulaire signé « fonderies d’art du Val d’Osne, 58, bd Voltaire, Paris » est ajouté après 1870 ;

– fontaine du cygne : Place du 11 novembre, le bassin est récent (1997) mais le cygne, en fonte forgé à Baudin en 1829, est revenu récemment à sa place originelle après avoir orné pendant plusieurs décennies (1950-1997) le bassin devant l’établissement thermal ;

– fontaine de la rue du Commerce : Cette petite fontaine a été installée dans le haut de la rue du Commerce en 1996. Elle évoque la présence à cet endroit d’un puits ancien et disparu et la présence plus en aval de la fontaine aujourd’hui rue Lecourbe.