NÉOLITHIQUE. Les villages de Chalain & Clairvaux, patrimoine de l’humanité

Le Néolithique (5 300 – 2 300 av. J.-C.) est une période décisive de la Préhistoire, caractérisée par le fait que l’Homme devient producteur de ses ressources végétales et animales et se sédentarise. Il construit les premiers villages et produit de nombreuses innovations techniques : pierre polie, céramique, textile, traction animale, etc. C’est également l’apparition des premiers réseaux d’échanges à longue distance.

Dans le Jura, les palafittes des bords de lac de Chalain et Clairvaux-les-Lacs sont des témoins remarquables de cette époque, à partir de 3 900 av. J.-C. Ils ont fait l’objet de fouilles pendant une quarantaine d’années par une équipe dirigée par Anne-Marie et Pierre Pétrequin. Les milliers d’objets mis au jour à cette occasion et la très riche documentation scientifique qui les accompagne permettent aujourd’hui de retracer de manière très précise le mode de vie il y a plus de 5 000 ans. La conservation exceptionnelle des matières organiques (bois, fibres végétales, etc.) dans un milieu gorgé d’eau fait de ces collections des témoins particulièrement précieux.

Ces sites lacustres sont, depuis le 27 juin 2011, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO. Ils font partie du bien sériel « Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes », qui comprend 111 sites sélectionnés en Allemagne, Autriche, France, Italie, Slovénie et Suisse.

Nous avons fêté en 2021 le 10e anniversaire de l’inscription.

L’exposition Néolithique. Les villages de Chalain et Clairvaux, patrimoine de l’humanité présentée du 4 juin 2021 au 28 février 2022 au musée de Lons-le-Saunier a été l’occasion de proposer au public la découverte de ce patrimoine exceptionnel, dont les collections d’objets issus des fouilles archéologiques sont habituellement conservées dans les réserves du musée de Lons-le-Saunier. L’exposition proposait une immersion dans le quotidien des populations d’agriculteurs néolithiques jurassiens.

Mais elle attirait aussi l’attention sur la préservation physique des vestiges fragiles et invisibles et sur la conservation des collections : une nécessité pour la transmission aux générations futures de ces sites dont la valeur universelle est désormais reconnue.

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