Faune et flore du Solvan

Les travaux de cette zone humide ont permis un retour de la biodiversité puisque des espèces, certes communes, sont revenues alors qu’elles étaient invisible depuis des années.

Le lézard muraille

 

Nom scientifique : Podarcis muralis

Statut de conservation : En préoccupation mineure (stable) au niveau national

Très commun en Europe, ce petit lézard adore les bains de soleil ! Se nourrissant de vers, d’insectes, d’araignées et de criquets, il vit dans des éboulis de pierre, des rochers ou encore des murs de pierres sèches. Avec un corps à sang froid, il doit chercher de la chaleur dès les premiers rayons de soleil. Mais dès que les températures deviennent trop élevées et atteignent 30°c, il se faufile au frais pour se tempérer. Les lézards muraille sont également d’excellent chasseur. Mais lorsqu’il se fait attraper et que son ennemie est trop menaçant, il perd sa queue pour détourner l’attention de celui-ci. Il est reconnaissable de par son corps longiligne, mais aussi par sa longue queue qui peut mesurer jusqu’à deux fois son corps. Se nourrissant de vers, d’insectes, d’araignées et de criquets,

 

La libellule Sympétrum méridionale

 

Nom scientifique : Sympetrum meridionale

Statut de conservation : En préoccupation mineur au niveau national et régional

Assez rare dans la région, il s’agit de la première donnée de cette libellule à l’échelle d’ECLA. De taille assez grande (entre 35 et 40 mm), c’est une espèce erratique et migratrice puisque l’on peut trouver dans plusieurs pays : Pays-Bas, Chine, Afrique du Nord, … Cette espèce est facilement reconnaissable par la couleur jaune de ses pattes. Un mâle adulte aura son abdomen de couleur rouge orangée alors que celui de la femelle brunâtre. On peut aussi reconnaître un mâle de par son comportement. En effet, ils sont généralement perchés sur un poste en hauteur, souvent à l’extrémité d’une tige pour y guetter les éventuelles proies tout comme les femelles. Pour se nourrir, les adultes chassent leurs proies en vol tandis que les larves se nourrissent de petits invertébrés. La libellule Sympetrum méridionale aime vivre à côté d’eaux stagnantes et peu profonde, où se trouve une végétation riche.

 

Le cuivré des marais

 

Nom scientifique : Lycaena dispar

Statut de conservation : Quasi-menacé au niveau régional mais en préoccupation mineure en Europe et en France.

Espèce protégée au niveau national et européen, ce papillon tire son nom de l’aspect de la face supérieure de ses ailes qui présentes des zones brillantes qui étincellent lorsque qu’elles retrouvent exposés au soleil. Il affectionne particulièrement les zones humides de plaine et occupe des milieux divers (prairies humides, zones marécageuses, zones inondables, …). On différencie les mâles des femelles par leurs ailes. Les mâles ont des ailes qui sont rouge doré avec de petites tâches noires ornant surtout leurs ailes antérieures. Les ailes de la femelle sont quant à elles plus grandes, ternes et tachetées de noir. Le cuivré des marais se différencie des autres espèces proches de la leur par leurs ailes postérieurs grises bleuâtre avec des points noirs cerclés de blanc et d’une bande orangée vers le bord externe. Aujourd’hui, le cuivré des marais est menacé pas un facteur principal : des zones humides plus sèchent lié à une urbanisation qui n’est pas maîtrisée et à certaines pratiques agricoles.

 

L’Alyte accoucheur

 

Nom scientifique : Alytes obstetricans

Statut de conservation : Potentiellement menacée en région mais en préoccupation mineure au niveau national (2015).

Pour cette espèce protégée au niveau national mais aussi en Belgique et au Luxembourg, c’est le mâle qui porte les œufs sur son dos au printemps ou en été. Au moment d’accoucher, il s’approche de l’eau, trempe ses œufs puis les têtards s’en vont rapidement. Crapaud emblématique du Solvan, il peut arriver de le rencontrer dans les jardins, sous les pots de fleurs. Facilement reconnaissable par sa pupille verticale en forme de losange, il se nourrit de petits arthropodes, de vers et de mollusques. Il affectionne les milieux plutôt ensoleillés et il peut se reproduire dans des zones humides diverses. En journée, il s’abrite dans des éboulis, des murs de pierres sèches, des tas de sable ou encore des gravières. Pour survivre, il se réfugie en milieux anthropiques. Tout comme le cuivré des marais, l’alyte accoucheur est aussi menacé. Depuis maintenant plusieurs années, les modifications des pratiques agricoles et la transformation de l’environnement agissent sur le déclin de l’espèce. Ce petit crapaud sera l’indicateur qui permettra de savoir si cette action expérimentale est une réussite étant donné son statut plus que précaire en plaine.

 

 

Une flore diversifiée

La ripisylve

 

La ripisylve est le nom donné à la végétation qui se trouve aux abords d’une zone aquatique. Au vallon du Solvan, cette végétation se compose de 11 espèces d’arbres et de 18 espèces d’arbustes. En ce qui concerne les arbres présents, quatre d’entre eux dominent : l’aulne glutineux, le frêne élevé, l’érable sycomore et le saule blanc. On peut également trouver l’orme champêtre, l’érable champêtre, l’érable plane et plus encore. Pour les arbustes, arbrisseaux et lianes, c’est le noisetier, l’aubépine monogyne, le fusain d’Europe, le troène vulgaire, le cornouiller mais aussi les ronces et le lierre qui dominent ici. On peut également apercevoir l’aubépine épineuse, la clématite, la vigne-vierge américaine et le prunellier, qui abondent beaucoup dans cette zone. Puis, plus rare en nombre, d’autres espèces peuvent être observées comme le sureau noir, le rosier des chiens, la camerisier à balais et bien plus encore.

 

Le saule têtard

 

Les arbres têtard sont également appelé Trogne, Têtard ou encore Tête de chat dû à leur couronne de branchage en forme de boule. Crée par l’homme, son bois peut avoir diverses utilisations en fonction du diamètre et de la qualité de ses branches. Dans la région Franche-Comté, la plupart de ces arbres têtard sont des saules (les Saules blancs que l’on peut rencontrer en plaine et sur les plateaux, au borÒd des cours d’eaux mais aussi dans les zones humide puis les Saules osier qui se trouve près des vignes).

 

L’orme

 

De son nom scientifique Ulmus procera, cet arbre est en voie de disparition en Europe de l’Est à cause de la maladie Hollandaise de l’orme, un champignon qui a décimé tous les ormes de la région dans les années 30. Son bois est beaucoup utilisé pour les charpentes et ses feuilles auraient aussi des vertus diurétiques et astringentes.