Le parc Antier

L’histoire du parc

Un bout de nature caché et pourtant à quelques pas du centre-ville. Serge Antier, 84 ans fait don en 1999 de son arboretum, aujourd’hui parc Antier, à la ville de Lons-le-Saunier. C’est une légation, nécessaire puisqu’il ne souhaite pas voir le travail de plusieurs années, partir avec lui. Si un jour quelqu’un venait à le détruire, « ce serait un crime » pour lui. En effet, cet acte pourrait être considéré comme tel puisqu’il abrite des variétés d’arbres et de plantes incroyables venus du monde entier. Au moment de la donation en 1999, celui-ci est estimé à près de 157 000 euros aujourd’hui, ce qui nous donne un peu plus d’idée sur la richesse de ce parc.

Crée au début des années 1920, c’est son père, Pierre Antier qui a planté tous les arbres présents encore aujourd’hui dans le parc. Arbres qui sont tous aussi rares les uns que les autres et qui doivent avoir aujourd’hui au moins 100 ans. Il considérait cet arboretum comme une vitrine pour sa pépinière, qui se trouvait et qui se trouve encore, à Gevingey. Mais avant d’être un arboretum, il s’agissait d’un simple terrain d’anciennes vignes de 6 hectares, devenu de la friche. Admiratifs des variétés qui s’y trouvent, des jardins botaniques tout comme le parc nation des Écrins, sont venus jusqu’à la pépinière afin de dénicher des pièces rares. Par la suite, la maison se spécialisera dans les végétaux rares mais aussi dans les vieilles variétés d’arbres fruitiers qui avaient presque disparus. Mais un autre savoir faire, en développement, est également proposé par le pépiniériste, celui de la transplantation de gros arbres. À titre d’exemple, en mars 1994, un hêtre tricolore d’une trentaine d’années, de 12m de haut et d’une couronne de 8m de diamètre fut transplanté dans le parc de la préfecture.

 

 

En 1999, la collection Antier comptait plus de 2000 espèces et variétés de végétaux. Parmi ces nombreuses variétés, certaines sont des créations comme le pommier « malus » et le sorbier « sorbus aucuparia PA Antier ». Serge Antier avait même réussi à créer un pommier capable, en un seul pied, de donner 36 variétés de pommes qui avaient toute des périodes de maturité différentes. Toutes ces variétés de fruits représentaient près de 150 ans de culture et de recherches puisqu’en effet, la pépinière a vu plus de 5 générations se succéder.