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Lons Mag : du symbolisme à l’action concrète

Publié le 01-02-2022

L’année 2021 a marqué le lancement de l’action municipale pour l’égalité Femmes-Hommes. Au delà de la signature d’une charte qui témoigne de la symbolique de l’engagement, c’est dans l’action qu’est véritablement née cette dynamique, sous l’impulsion de Valentine Colin, conseillère déléguée à l’égalité femmes-hommes.

Valentine Collin – Conseillère municipale déléguée au dialogue Social et à l’égalité Femme/Homme

 

« On partait de loin, résume l‘élue, il n’y avait pas vraiment de dynamique sur le plan de l’égalité réelle. » La première pierre a été posée le 8 mars dernier, pour la Journée du droit des femmes lors d’une table ronde fondatrice avec les associations et mouvements qui œuvraient dans ce domaine mais chacun dans son coin, avec ses caractéristiques et ses moyens. L’élan créé à cette occasion s’est matérialisé en novembre avec la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes, organisée au centre social (photo ci-contre) en présence des associations et structures désormais partenaires (Nous toutes, Osez le féminisme, CDIFF, Peuples solidaires, Stop aux violences sexuelles Jura, Lire et faire lire), rejointes par les librairies de la ville.

« Une dynamique et des liens se sont créés à cette occasion, se réjouit Valentine Colin, ce qui permet d’aboutir à des actions communes. »

« C’est une culture de l’égalité que nous cherchons à développer petit à petit et non pas d’imposer un point de vue, ce qui pourrait braquer des personnes qui ne seraient pas forcément opposées de prime abord » explique Valentine Colin.

Favoriser la mixité d’usage

En dehors des journées symboliques, l’un des premiers axes de travail pour l’élue en charge de ce dossier est d’ouvrir un chantier interne au sein des collectivités et organismes publics municipaux et intercommunaux (ville, agglomération, CCAS) au
niveau du service des ressources humaines.

Un travail de sensibilisation et de formation pour l’égalité fille-garçon sera également mis en route en direction du personnel du péri-scolaire. Lons-le-Saunier est labellisée Ville amies des enfants et l’Unicef a un axe d’action dans ce domaine.

Dans l’espace public, ce travail transversal prendra de multiples formes.

« Cela commence avec la renaturation des cours d’écoles, dossier mené par Geoffrey Visi, détaille Valentine Colin. Favoriser la mixité d’usage de ces espaces reflète cette part de l’action municipale. Nous encourageons ainsi une nouvelle manière d’investir les cours d’écoles avec des activités diversifiées. Il s’agit en effet du premier espace de socialisation. »

De son côté, Anne Perrin (adjointe à la Ville Nature) prend en compte cet aspect dans ses dossiers – en lien avec le collectif des veilleuses et le CIDFF – pour régler des problèmes dans l’espace public lorsqu’il y en a : absence de toilettes publiques, éclairage de certains lieux, circulation des poussettes…

Les Journées du Matrimoine de nouveau en 2022

« Du point de vue culturel, nous avons lancé l’année dernière en septembre Les journées du Matrimoine, en complément des Journées du Patrimoine pour mettre en valeur l’héritage qui nous vient des femmes, celui de nos mères. Bien souvent, l’Histoire a été écrite d’un point de vue masculin. Les femmes et leur rôle ont été en grande partie occultés. Elles ont pourtant été toujours actives dans les domaines culturel, politique, économique ou social. Difficile dans ces conditions pour les jeunes filles de prendre modèle. Ces Journées du matrimoine reviendront en 2022 grâce au travail remarquable sur les « femmes oubliées » réalisé par Marie-Pierre Maillard. »

Deux autres élues s’investissent aussi dans cette action, Émilie Gougeon pour la culture et Nicole Paraiso pour l’animation notamment pour l’organisation des journées symboliques qui sont une véritable vitrine pour faire connaître toutes les structures qui sont autant de mains tendues. Thierry Vallino mène également une réflexion sur ce sujet dans le domaine associatif.

Valentine Colin et Jean-Yves Ravier lors de l’inauguration de l’esplanade Louise Michel.

L’action la plus spectaculaire, la plus visible de cette première année, a été le baptême de l’esplanade Louise Michel (photo ci-dessus). Cet espace public porte désormais le nom d’une femme symbole du féminisme. « En France il n’y a que 6 % des rues et espaces publics qui portent un nom de femmes. À Lons, il n’y avait que 3 rues. »

Cette cérémonie s’est doublée d’un hommage aux femmes afghanes avec pour symbole la plantation d’un arbre. « En matière d’invisibilité des femmes, on est là en effet dans l’extrême » exprime Valentine Colin qui tenait à cet hommage public.